Par monts et par vaux, pour une nuit
Les conditions ne sont pas fameuses autour de Grenoble depuis Juin alors voir apparaître 2 jours aussi surréalistes a de quoi surprendre. Après pas mal d'hésitation, je me lance. Je ne chercherai pas la performance CFDesque mais à voler pour aller bivouaquer quelque soit l'endroit où je poserai. L'aventure quoi !
Il faut dire que les prévisions m'ont bien surprises. Je ne m'attendais pas à trouver 2 jours d'affilés aussi bon. Et comme j'avais ce projet d'initiation au vol-bivouac en allant vers le Nord, j'ai sauté sur l'occasion. L'idée était d'aller le plus au Nord possible le premier jour et de revenir le second jour.
Je lance un mail au club. C'est sur le pont du 14 Juillet, y aura sûrement des motivés. Rien, niet, nada, kedal, personne pour m'accompagner. Tant pis, j'irai tout seul si c'est comme ça. Ça sera juste moins conviviale.
Je fais donc mon sac. Des choix difficiles se profilent devant moi. Réchaud ou pas ? Popotte ou pas ? Combien d'eau et de nourriture ? Est-ce que ça rentre dans le sac puis dans la sellette ? Quel poids ? Tant de questions auxquelles il a fallut répondre. Mais a posteriori, la plupart des mes choix étaient bons je pense. Finalement, j'arrive à un PTV de 84kg contre 78kg habituellement.
Le lendemain, Quentin, Adrien et Rémi (un autre, du sud) me conduisent et m'accompagnent au Moucherotte. Ils vont voler entre le Vercors, la Chartreuse et Belledonne. Et comme moi je ne compte pas boucler, je leur suis reconnaissant pour cet aller simple !
Nous arrivons au décollage vers 10h30 et nous décollons vers 11h15. Ils ont pour projet de partir vers le Grand Veymont. Je les accompagne jusqu'aux Deux Sœurs, j'ai peur d'arriver trop tôt à la transition du Moucherotte, donc je fais une petite boucle vers le Sud.
Sur le chemin des Deux Sœurs, je croise les premiers crosseux qui reviennent du Grand Veymont. Je laisse passer la première vague mais je fais demi tour et j'accroche la deuxième pour les accompagner dans un vol au dessus de Grenoble.
Le raccrochage au Rachais puis au Saint Eynard se fait sans grande difficulté. C'est relativement facile aujourd'hui. Tellement facile qu'en avançant vers la Dent de Crolles, puis vers le Granier il n'y a presque pas à enrouler. Ma moyenne de vitesse n'a jamais été aussi bonne.
Au bout de la Chartreuse, j'enroule sur les Rochers de l'Alpe plutôt que sur le Granier et j'arrive presque à 3000m. Les autres ailes transitent sur le Granier pour prendre du gain mais m'estimant assez haut, je commence ma laisse de chien en direction de la Savoyarde.
Je remonte en direction du sommet du Granier dans un premier temps (mauvaise idée, je me fais bien descendre) et raccroche les lignes de ceux partis du Granier, mais 200m en dessous. J'ai encore de la marge mais j'ai mal choisi ma ligne...
Je n'arrive pas au dessus de la Savoyarde mais la journée est tellement généreuse que je remonte sans mal pour me jeter sur la Galopaz puis sur le Colombier.
A partir de là, c'est en parti l'inconnu pour moi. Je sais qu'il faut que je rejoigne le Roc des Bœufs en passant par le Julioz. Mais je ne suis jamais allé jusqu'au Col de la Forclaz par ce cheminement. Heureusement, il y a des ailes partout pour matérialiser la masse d'air. Et les altitudes sont tellement débiles que c'est facile de se lancer dans une transition inconnue.
J'arrive au Roc des Bœufs. Théoriquement, il faut que je me place au vent de la brise d'Annecy, que je me laisse flotter jusqu'à quasiment le bout avant de me laisser porter par le vent pour atteindre la Col de la Forclaz. Mais je fais tellement de gain sur l'entrée du Roc des Bœufs que je peux éviter le cheminement classique pour tirer directement sur le point de passage suivant.
Au Col de la Forclaz, c'est la fête du parapente, il y en a littéralement partout ! La montée à la Tournette se résume plus à éviter les autres parapentistes qu'à chercher des thermiques. Mais finalement le cycle doit se terminer parce qu'une fois arrivé quasiment au sommet, je les vois tous détaler. De la place pour se concentrer sur le suite.
Je vais finalement pouvoir prendre ma revanche sur la Montagne de Sulens, point de passage obligé entre moi et les Aravis. Je finis mon gain à la Tournette et je me lance. Un fusible passe devant moi mais dévie vers le Sud. Mauvais fusible. Il va falloir que je réfléchisse à mon placement du coup...
Je me rappelle les erreurs de la dernière fois que j'avais tenté cette transition et j'arrive à trouver quelques thermiques qui me permettent de reprendre de l'altitude sur la Montagne de Sulens. Des parapentistes dans mon dos me rejoignent et on se montre mutuellement les thermiques avant de nous jeter sur les Aravis.
Et voici encore un monde inconnu pour moi. Heureusement que je ne suis pas seul en l'air, j'ai plein de fusibles pour passer le Col des Aravis. Je fais un premier gain et m'avance vers le col mais je ne le sens pas trop alors je fais demi tour pour reprendre du gain et passer plus haut.
De l'autre côté, je commence à fatiguer et me dit que la Pointe Percée pourrait faire un parfait coin dans lequel chercher un bivouac. On a déjà fait le Grand Bornand et Croise Baulet en vol rando. Je connais un peu le coin et quelques atterrissages. Mais l'idée est d'abord d'atteindre la Pointe Percée.
J'avance en prenant de temps en temps des thermiques mais sur la fin, je suis hors cycle, ce qui m'oblige à voir la Pointe Percée par le bas, très bas... Je me dis que c'est bientôt la fin et qu'il va falloir atterrir en urgence si je ne retrouve rien. Mais ce n'est pas un coin très accueillant (même si une bière au refuge me ferait le plus grand bien). Alors je fais ce que je sais faire de mieux dans ce genre de cas, j'opère une fuite en avant et puis on verra bien !
J'avance péniblement jusqu'à la Pointe d'Areu. Le plateau en herbe à son pied me disait bien. J'arrive par le bas à m'y rendre et c'est là que je retrouve un thermique qui me remonte bien. J'hésite. Est-ce que je tente de passer sur Samoens ou alors je me pose ici, sur ce coin qui m'a l'air parfait. La fatigue et l'inconnu ont alors raison de moi et je me pose.
L'atterrissage est 4 étoiles, très pioupiou friendly, de l'herbe partout, aucun cailloux. Je pose donc sans difficulté et me déséquipe après ces 6h de vol pour évaluer le terrain. Je communique ma position au reste du club et à mes proches pour éviter les inquiétudes des uns et des autres. Je n'ai jamais été seul en l'air mais cela reste des inconnus et parmis me proches, personne ne sait où j'ai posé.
Sitôt les nouvelles envoyées, et après m'être étalé en long, en large et en travers, je commence mon exploration. Quelques questions méritent encore qu'on s'y intéresse. Où est-ce que je monte le camp ? Où redécoller demain pour rentrer ? Est-ce que je vise Sallanches et je prends le train ? Est-ce que je tente autre chose comme la face Est des Aravis ? Est-ce qu'il y a du réseau pour regarder les dernières mises à jour des prévisions ?
Au sommet quelques mètres au dessus, je tombe sur 3 jeunes anglais qui sont venus passer leurs vacances à faire de l'alpinisme et de l'escalade entre Chamonix et les Aravis. Ils n'ont pas de voiles mais des sacs aussi gros que le mien ainsi que de quoi faire la fête entre le cubi de vin rouge, la barre de son et les tentes. On discute un instant puis je reprends mes réflexions. On a toute la soirée pour réfléchir au lendemain.
Je retourne à mes affaires et commence à remballer, mais je m'aperçois que mon camelback a fuit. Résultat : ma sellette est trempée ainsi que le sac de rangement et un peu le duvet. Mais surtout, j'ai beaucoup moins d'eau qu'espéré pour passer la nuit et la journée de demain. Cela va être problématique... Je laisse donc mes affaires en vrac et les places dans le vent de la brise pour qu'elles sèchent. Et puis avec ces températures, ça ne sera pas long... enfin j'espère.
Pendant mon attente, j'aperçois un parapentiste, en Savage et Strike, qui a la même idée que moi. Il pose quelques mètres plus loin et lui aussi est là pour son premier vol-bivouac. Sylvain, puisqu'il s'appelle ainsi, m'explique être parti d'Annecy, d'être passé par le Bauges histoire de voler un peu là bas avant de revenir dans le coin. Il m'indique que le spot sur lequel nous nous trouvons fait parti d'un topo de vol-bivouac fait par Supair.
Mais le plus important, il m'explique qu'il est possible, en montant sur la petite butte au dessus, de repartir au matin par l'Est des Aravis. Et c'est surtout ça qui m'intéresse. Il s'agit de se jeter dans la vallée au Nord-Est de notre position, de contourner la Pointe d'Areu puis de récupérer les faces Est.
Il m'annonce également qu'il compte faire cela demain en essayant d'aller en direction de Grenoble par les faces Est. Cool, j'ai un compagnon de vol pour le lendemain ! Et puis, on se complète bien. Il connaît le secteur jusqu'au Sud des Aravis et je connais les faces Est des Bauges et le trajet retour jusqu'à Grenoble. Reste juste la Dent de Cons qu'aucun de nous deux n'a fait...
Je finis de faire sécher mes affaires et les replie pendant que Sylvain monte chercher un coin à bivouac pas très loin des anglais. Il y a pas mal de petites terrasses sur lesquelles monter le camp. On se fait un petit apéro avec le peu de victuailles que nous avons chacun apporté. Le vin est fourni plus tard par les anglais.
Viens le moment de passer à table. Je profites de ce moment pour aller chercher de la neige sur un des rares névés que j'ai pu voir quelques mètres plus loin. Mon eau est là, mais sous forme solide. Heureusement que j'ai un réchaud, je vais pouvoir la faire fondre et remplir ma gourde pour la cuisine et le vol du lendemain.
Enfin, je finis de monter le bivouac avec le tarp que j'ai apporté. Il recouvre toutes les affaires mais n'est pas bien tendu. Ce qui me vaudra de le démonter pendant la nuit parce qu'il fait trop de bruit avec le vent qui fait claquer le tissu. Et puis, comme l'air est sec, il n'y a pas de rosée, donc dormir à la belle étoile suffira largement.
Nous nous posons au sommet pour admirer le coucher de soleil. Deux nouveaux arrivants, des grimpeurs, s'installent tout proche. J'espère pouvoir apercevoir un peu les feux d'artifices du 14 juillet en vallée. Mais la fatigue a raison de moi et je me couche. J'aurais quand même le droit à 20 secondes de feux d'artifice entre deux phases de sommeil. Feux d'artifice dans les Aravis : check !
Au réveil, vers 7h du matin, aucun vent. Je plie tranquillement mes affaires et je me lance dans le petit déjeuner. Sylvain fait de même. Une fois le camp démonté et la toilette terminée, nous randonnons 15 minutes en direction du décollage du topo. Le vent n'est pas bien accès, il est un peu Ouest mais pas très fort. Espérons que sur les crêtes ce soit pareil.
Sylvain part devant et compte m'attendre au nuage de l'autre côté des Aravis. En effet, les faces Est sont déjà bien allumées avec de bons gros nuages à 3000m. Je rate mon premier décollage mais le deuxième est une réussite. Je contourne la Pointe d'Areu par le bas et voit Sylvain m'attendre au nuage comme il me l'avait indiqué.
Sauf que je n'arrive pas à m'extraire. Alors Sylvain attend pendant que je me débats avec les thermiques naissants. Mais à un moment, le cycle se termine alors il continue sans moi en avançant vers le Sud. Il a eu raison, mais on risque de ne pas voler ensemble du coup...
J'arrive à tenir jusqu'au cycle suivant et me retrouve à mon tour au nuage. Au loin, je vois Sylvain vers la Pointe Percée ainsi que d'autres voiles. Il est 10h30 et nous sommes déjà bien haut ! Rattraper une voile EN-C, pilotée par un pilote du coin, me parait bien compliqué alors je me concentre sur mon vol. J'avance donc à mon tour mais à mon rythme tout en gardant un œil sur Sylvain.
Il ne m'est pas forcément nécessaire d'enrouler, la masse d'air porte bien et les nuages tirent aussi mais cela me rassure dans ce coin des Alpes que je ne connais pas trop. Je veux prendre la marge parce que si je dois vacher, la route est longue pour rentrer. Au loin, j'ai des fusibles pour savoir où je vais monter et où je vais me faire dégueuler.
C'est ainsi que je passe le Col des Aravis dans l'autre sens, après avoir fait plus de 3100m à 10h45... Complètement dingue ces journées je vous dis ! Je vise où j'ai vu Sylvain arriver sur la face de l'autre côté du col et reprendre du gain mais je me fais un peu descendre plus rapidement que prévu. Malgré tout, j'arrive à remonter et à aller sur le Mont Charvin puis sur les Aiguilles du Mont. Et c'est là qu'arrive le crux.
Face à moi se dresse la Dent de Cons qui relie les Aravis au massif des Bauges. Je n'ai jamais pris ce chemin pour traverser la vallée mais j'ai entendu beaucoup de choses. Quand la brise du lac d'Annecy est en place, elle vient percuter la face Ouest, permettant ainsi dévoluer en soaring sur la crête. Mais le matin, quand la brise n'est pas en place, j'imagine qu'il faut passer par la face ensoleillée. La logique voudrait que les thermiques se trouvent en effet de ce côté là.
En plus, à Ugine, à son pied, il y a une confluence pas très amicale, à ce qu'il parait, entre la brise du lac d'Annecy et la brise qui remonte d'Albertville. Aujourd'hui, il est annoncé du Nord Ouest, ce qui dans ma tête aurait tendance à renforcer la brise du lac d'Annecy qui viendrait se fracasser sur la face Ouest de la Dent de Cons dans l'après midi. Mais, il est 11h20 et je n'ai pas vraiment senti de dérives en l'air sur les crêtes à 3000m. La brise ne parait pas en place. Je trouve l'analyse compliquée.
Alors je prends beaucoup de gain et j'observe Sylvain qui est parti sur la face Est ensoleillée vers 11h. Je le vois raccrocher bien bas et chercher des thermiques pour s'en sortir. Et puis à un moment, il passe derrière un relief et je le perds de vue. Je n'aurai plus aucunes nouvelles de lui par la suite. Il n'avait pas de radios et nous n'avions pas échangé nos numéros de téléphone. Donc Sylvain, si tu passes par là, dis moi comment tu as terminé ton vol, ça m'intéresse !
C'est donc à mon tour de me jeter sur la Dent de Cons. Je prends un maximum de gain et décide de viser la crête. Je profiterai ainsi à la fois des thermiques de l'Est et je ne serai pas sous le vent de l'Ouest si jamais il y en a qui arrive d'Annecy. Ensuite, je cheminerai sur la crête en jugeant la masse d'air pour savoir où me placer. Au pire, j'irai poser au pied de la face Ouest. C'était en tout cas le plan initial.
J'arrive donc proche de la crête et me prends un énorme rouleau que je n'explique pas vraiment, faisant shooter ma voile. Peut être étais-je trop à l'Est. Toujours est-il que ce petit incident me convainc qu'il faut que je reste définitivement du côté Ouest. Pour confirmer ma décision, un gun arrive derrière moi et ne se fait pas prier en restant face Ouest. Bon ba, j'ai un nouveau fusible, je vais le suivre !
Je chemine sous la crête côté Ouest. Le soaring est bien en place. Je me dis que Sylvain était définitivement sous le vent et qu'il a du se faire appuyer sans jamais pouvoir remonter. Je doute donc de le retrouver plus loin dans les Bauges. Le gun avance et ne cherche pas à monter.
Au dessus du Col du Tamier, le gun est assez bas et bifurque vers les Bauges, en direction de la Combe Noire. Je décide de faire comme lui. Si il n'a pas réussi à remonter plus loin sur la crête, je n'aurai pas plus de chance. En plus, ça pose au Col du Tamier donc je ne prend pas trop de risque en restant à portée de l'atterrissage en tentant de remonter par la Combe Noire.
Le gun arrive en face, remonte dans un thermodynamique que je m'empresse de prendre pour remonter à mon tour. Ce n'est pas toujours très sain mais c'est efficace puisque cela m'amène sur la crête Est des Bauges que je connais et qui me conduira à Montlambert. Retour sur une route connue.
Le gun est trop rapide pour moi mais d'autres ailes sont dans le coin. Je chemine tranquillement jusqu'à la Dent d'Arclusaz, refais un gain et transite vers Montlambert. Les ailes sont perchées. Ça sent bon la transition sur Brame-Farine ! En l'air, on commence à sentir le Nord Ouest qui me décale quand j'enroule. En plus, c'est assez cyclique alors ma première tentative de transition est un échec.
Finalement, j'arrive au plafond et lance la transition. Je suis seul sur ce coup là. Par endroit je me fais bien appuyé et ça descend sec. Je doute alors de ma capacité à rejoindre Brame-Farine. Heureusement quelques gains sont faits sur Les Molettes et me sauvent la mise.
J'arrive bas sur Brame-Farine mais le dynamique est en place, trop en place même. Je me retrouve à monter mais en avançant à 5km/h... Si je me fais dégueuler, va falloir pousser le barreau rapidement pour m'en sortir. Les champs ne sont pas loin mais ça ne fait pas rêver des vitesses comme ça.
Malgré tout, je parviens à la crête et avance dessus sans difficulté. Par contre, sur la seconde partie, après l'antenne, je sais que le vent est un peu plus parallèle à la crête et il faut être attention à être moins proche du relief pour éviter d'être sous le vent. Je prends donc un peu de marge en espérant atteindre sans problème le pied du Saint Genis.
Je passe au Sud de Brame-Farine et me prends un énorme rouleau. Je suis tout simplement sous le vent de la butte que je viens de passer. C'est mauvais, très mauvais ! J'atteins le Saint Genis mais me dit que finalement, c'est une mauvaise idée. Le vent est fort, mieux vaut aller poser en vallée.
[Petite analyse] A ce moment là, mon raisonnement est mauvais. Si le vent est fort ici, il va l'être davantage en bas puisque la vallée est davantage resserée, effet Venturi. A posteriori, j'aurais du atterrir en haut.[/Fin de la petite analyse]
Je bifurque donc en vallée et repère un terrain assez long pour avoir un coin dans lequel je ne suis sous le vent de rien, un terrain de maïs fraîchement tondu. Je le survole mais peine à le dépasser pour faire ma perte d'altitude au vent du terrain. J’appuie donc sur l'accélérateur mais cela n'avance pas bien vite... J'arrive malgré tout à perdre de l'altitude pour finalement poser avec l'accélérateur au pied afin d'éviter de ne pas reculer...
Mais me voilà au sol, en sécurité, sur mes deux pieds ! Le retour à la maison sera fatiguant mais au moins, j'ai évité le pire en évitant de pousser plus au Sud et en cherchant à atteindre Lumbin. Et puis quelques amis et proches se proposent déjà de venir me ramener. C'est pas génial tout ça ?!
J'admets que c'était 2 jours avec des conditions proprement insolentes ! Du très rarement vu pour ma part. Moins le second jour dans le Grésivaudan mais cela m'a permit de tester enfin le vol-bivouac et de valider le matériel à emporter (sauf le camelback). Je ne pensais pas voler aussi loin. J'avoue avoir eu beaucoup de chance de successivement trouver des personnes avec qui voler afin de me montrer les coins que je ne connaissais pas et je leur en suis grandement reconnaissant. Bref, un bien beau moment à refaire mais à plusieurs !
La trace du premier jour : https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20326871
La trace du second jour : https://parapente.ffvl.fr/cfd/liste/vol/20326874