Un Cornafion découverte

Un Cornafion découverte

Faisant suite à la superbe météo du samedi, le dimanche se voulait plus fort, surtout dans les hautes couches. Il ne faisait donc pas bon d'aller trop loin. Et puis, comme le vent météo était annoncé Ouest, on a réussi à motiver du monde pour un petit Cornafion. Et quelle motivation !

Le Cornafion en Ouest est éprouvé et toujours sympa. La vue sur le plateau et la vallée de Grenoble depuis les crêtes est toujours un moment agréable. Et comme de l'Ouest était annoncé, que l'on ne voulait pas se mettre à faire des bornes, une motivation Cornafion a été lancée.

Le chemin est connu maintenant. Nous n'en sommes plus à notre premier vol-rando à partir du petit plateau sous le sommet. Il était donc temps d'emmener des cuisseux motivés, à travers les herbes hautes et les dénivelés efficaces pour leur faire découvrir ce petit coin fort sympathique.

La montée nous a prit environ 1h30 avec la chance d'avoir un léger voile pour pas nous faire surchauffer dans l'effort. Nous sommes montés tranquillement, plus ou moins chargés comme des mules, suant des litres d'eau mais content d'arriver au décollage.

Après un casse-croûte bien mérité, nous avons commencé le para-waiting. Nous étions soucieux du léger Sud qui arrivait de travers sur le décollage et cela a alimenté les débats sur la redescente à pied ou la tentative de vol. Comme c'était assez rafaleux et changeant, nous avons temporisé un maximum. Cela nous a au moins permit de discuter aérologie locale et globale pour savoir si ce que l'on sentait était le météo ou les thermiques.

La technique « Jack Dawson » pour mesurer le vent

Finalement, lorsqu'il a été clair que le vent tournait à notre avantage, nous avons lancé le fusible JB.

« Bon, les gars, j'ai toujours pas de radio (ndr : en fait elle était arrivée dans sa boite au lettre 2 jours plus tôt), donc si je fais les oreilles en partant en vallée, c'est que ça le fait pas. » déclara sérieusement un JB en pleine concentration car il avait un doute sur la masse d'air.

Après son décollage, JB n'a fait que monter. En s'éloignant en vallée, il ne faisait encore que monter. En faisant des wings, il ne faisait que monter.

« J'ai l'impression qu'il ne fait que monter même en cherchant à descendre » dit Elodie au reste du groupe. « Même en faisant les oreilles. »

« Ouais, mais il fait les oreilles en revenant vers nous, pas pour aller en vallée. Faut en penser quoi ? » répond Jean Michel je sais plus trop qui.

« Je vais me préparer, il a pas l'air de trop subir. » nous annonce Nicolas (3ème du nom).  Pour ma part, je fais pareil et je décollerai quelques minutes après lui. Et de manière plus jolie que lui !

Une fois en l'air, effectivement cela monte partout sans que cela soit trop tonique. On sent toutefois les rafales dans l'aile et l'entrée dans certains thermiques n'est pas instantané. Petit à petit, ceux qui voulaient redescendre à pied se ravisent et considèrent au moins la fléchette jusqu'à l'atterrissage.

Entre les reposes au décollage, les acrobaties aériennes et le soaring sur certaines pentes, nous n'allons pas plus loin que l'Aigle. Mais cela fait déjà une bonne aire de jeu. Pour ceux qui ne le sentent pas, cela sera une simple fléchette vers l'atterrissage, principalement au Belvédère. L'atterrissage de la Conversaria étant assez chimique ce jour là, nous avons conseillé au reste du groupe d'aller sur un autre atterrissage. Seul, JB, Nicolas (2ème du nom) et moi-même nous sommes posés à côté des voitures avant de faire le balai en passant récupérer les autres.

Et comme une bonne journée ne finit généralement pas sur un vol, nous sommes allés prendre un coup à boire à la cabane de l'Aigle avant de rentrer nous reposer de ce WE grandement rentabilisé.

Merci à tous, ce fut une chouette journée !