Olüdeniz - Parapente
Pour le parapente, on n’est pas en reste non plus car si en France on a Annecy et Saint Hilaire qui sont des sites très fréquentés, ici c’est encore pire ! Il y a une foule qui est je dois bien l’avouer intimidante.
Il faut savoir que la montagne Babadağ est privée, il faut donc payer un droit de décollage pour chaque vol et c’est pareil pour tout le monde (locaux et biplaceurs compris) : 60TL / vol
Pour monter, 2 solutions :
- Monter avec les navettes de biplaceurs depuis la plage (30TL / montée)
- Monter en bus jusqu’au téléphérique puis prendre le téléphérique (4TL pour le bus + 30TL pour le téléphérique). Il a des bennes jusqu’à 1700m et ensuite c’est des télésièges.
Depuis la plage, on met environ 45min à monter pour les 2 solutions.
Une fois arrivée au haut en fonction du vent, on choisit son déco : face est ou ouest
Le déco principal (ouest – 1700)
Déco ouest – 1800
Déco 1950 – Est
Déco 1950 – Ouest
Les décos ne sont pas grands (à part le dernier tout en longueur). Ils sont tous pavés, c’est cool car cela n’abîme pas les ailes par contre cela glisse beaucoup avec le tissu des ailes, il faut donc bien mettre son aile tout en haut sinon elle ne s’arrête pas !
Environ 75% des volants sont des biplaceurs locaux, 20% d’étrangers en SIV et 5% d’étrangers en vol solo.
A cause de la fréquentation très importante, les locaux se sont limités à 5 rotations par jour à partir de 9h et ensuite toutes les 2h. Et malgré cela, quand ils arrivent c’est difficile de se faire sa place, car ils arrivent à 100 / 150 d’un coup avec leur passager.
Pour les types de vol, 95% sont des vols locaux (plouf ou exploration du secteur), l’avantage est qu’à 2000m d’altitude, même en finesse tu peux partir voir à côté et être encore en local.
Sinon tu peux aussi faire un peu de cross et faire des tours de 40 à 50km en fonction de tes branches. Le plus long vol que j’ai vu était une Zéno russe avec 95km, il est parti vers les montages au nord avec des transi de 20/25km, donc du vol de plaine pour raccrocher. C’est encore en dehors de mes compétences, donc je préfère rester au bord de mer, même si ce n’est pas plus simple, car il faut vraiment assurer ces plafs car il y a pas mal de vent mer et/ou terre donc le retour est loin d’être simple.
Le cross local est un vol en étoile centré sur le Babadağ :
Rien de bien compliqué, il faut juste prendre le temps de remonter pour éviter de s’enterrer dans une zone pas top pour vacher. Pour le retour à la plage, j’avoue avoir dû jouer de l’accélérateur, car j’avais un bon 20/25 km/h de vent de face.
Une autre variante que je n’ai pas pu faire :
Avec ces 2000m de gaz, c’est un haut lieu d’accro et de SIV. J’ai aussi suivi sur 4 jours un SIV à la carte. L’organisation est un peu plus rock’n’roll qu’en France, mais cela me convient bien. J’ai suivi les cours avec Fenomen à raison de 2 ou 3 vols par jour. L’instructeur monte au déco avec toi, lui il fait son vol biplace avec son passager et toi tu attends environ 25/30min avant de décoller puis il te récupère à la radio pour encadrer les manœuvres.
J’ai pu ainsi enchainer toutes les manœuvres avec ma nouvelle aile (Artik 6) :
- Oreilles
- Grandes oreilles
- Fermeture asymétrique sans / avec accélérateur
- Autorotation
- Frontale sans / avec accélérateur
- Parachutale au B
- Décrochage (c’est le début, il reste encore beaucoup de travail sur ça !)
- Vrille sur 1 tour
- Wing-over
Le gros avantage du site, c’est sa hauteur. Sur 1 vol, on passe sans problème 8 manœuvres complètes, car on est au minimum à 1500m au dessus de la mer. Cela change beaucoup de la hauteur que l’on a à Annecy où on est très rapidement posé.
Ce que j’ai trouvé amusant, c’est le nombre de pilotes en SIV avec leur radio non étanche, leur téléphone sans pochette de protection et surtout leur vario. Je suis allé leur poser la question et ils ont eu du mal à comprendre ma question. Il y en a même 1 qui m’a dit : « mais nous on ne finit pas à l’eau ! »
J’en ai même vu 1 mettre le gilet de sauvetage à l’intérieur de sa veste !
Les vols peuvent commencer très tôt le matin, les premiers posent à 9h, ils sont donc montés avec la première benne à 8h30. Et on peut voler jusqu’au couché du soleil, c’est top ! Par contre il y a beaucoup de monde sur ce vol, et il faut attendre un trou dans le catabatique pour courir et pouvoir décoller.