Vol bivouac à la Dent de Crolles

Vol bivouac à la Dent de Crolles

"Pourquoi ne pas faire un bivouac en montagne pour échapper aux grosses chaleurs de Grenoble ?" C'est ainsi que l'idée fut lancée d'aller, entre mercredi et jeudi, passer la nuit à la belle étoile à la Dent de Crolles.

L'objectif : partir après le boulot et rentrer avant le boulot du lendemain. Aussi, pour redescendre plus rapidement bien nous en pris de prendre le parapente dans le sac. Le vent s'annonçait calme au matin, avec un léger Nord entre 7h et 8h.

Nous nous retrouvâmes trois aventuriers d'un soir au parking de Saint Nazaire les Eymes à 18h, puis au parking du Col du Coq (pas l'attero hein ;-)) 30 minutes plus tard.

Il se trouve que pour échapper à la chaleur estivale, nous n'étions pas les seuls à monter à la Dent. Beaucoup de randonneur d'un soir était là pour diner au frais au sommet. Une minorité comptait y passer la nuit.

Mais nous étions parmi les plus lourdement chargé. Duvet, matelas, sursac, voile, sellette (sellette montagne), casque, vétements chauds, eau et nourriture. Je pense que le sac devait tourner à 17kg pour 500m de dénivelé.

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Le fond de l'air dégageait un froideur qui s'intensifia à mesure que le soleil se couchait à l'horizon. Le vent était aussi de la partie, nous rafraichissant à mesure que nous montions.

Finalement, nous arrivâmes à 19h30 au sommet. Beaucoup nous avaient précédés mais la Dent de Crolles est laaarge, aussi nous pûmes manger bien installé derrière un muret de pierre à quelques mètres de la croix qui surplombe le Grésivaudan.

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Ironiquement, le thé fut un régal. Surtout quand nous découvrîmes que le fond de la gamelle était troué, que cela gouttait sur le réchaud et que nous n'aurions rien de chaud pour entamer cette longue nuit.

Par contre, nous avons eu un magnifique couché de soleil qui transparaissait au travers des nuages au loin. A l'opposé, derrière Belledonne, se levait la lune, pleine pour nous accompagner cette nuit.

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Le vent devint laminaire vers 22h/23h, nous permettant de faire... du gonflage au sommet de la Dent. C'était assez surréaliste. Une Dune du Pyla au sommet de la Dent de Crolles.

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La nuit continua son cycle et nous allâmes finalement nous coucher. Certes, le sol n'était pas fameux mais nous pûmes nous reposer un peu malgré la surveillance constante et très lumineuse de la pleine lune.

Dès potron-minet, voir même un peu avant, la lune nous abandonna au profit du soleil qui la chassait. Un magnifique lever de soleil nous accueilli au dessus de Belledonne. La rosée qui couvrait les voiles, les duvets, les sac à dos, s'estompa petit à petit.

Nous nous mîmes en branle, après un petit déjeuner relativement copieux et dans lequel nous avons pu avoir du thé, parce que oui, le couvercle de la gamelle peut aussi bien chauffer (même si ce n'est pas la même quantité d'eau) !

Décollage au kairn pour partir du décollage Nord. Le vent était quasiment nul. Deux autres parapentistes, mais pas de notre groupe, se mirent en place à notre suite. Nous décollâmes à la suite et après 30 minutes de plouf, l'atterrissage nous accueillit à bras ouverts.

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Bon, après, je vais pas écrire aussi bien, fallait retourner bosser... On a pu arriver dans les temps, même un peu avant. Par contre, pour ma part, la productivité était en berne... Faut bien que jeunesse se fasse ;-)

Les choses à retenir ? Vérifier ses gamelles avant de partir ! Surtout quand elles ont bien vécu et que de la rouille commence à apparaître.

Autre point à soulever, la rosée matinale qui apparaît sur les objets laissés à l'air libre. En général ce n'est pas dérangeant mais pour des voiles, cela peut poser des problèmes d'humidité si elles ne sont pas bien couvertes.

Et enfin, voler avec un sac chargé, c'est pas la même chose que lorsqu'on vole normalement, avec un sac peu chargé. Cela peut tirer et faire basculer le pilote en arrière si la sellette n'est pas bien réglée. Et pour la suite du vol, notamment l'atterrissage, il est plus difficile de poser sur ses deux pieds...