4 Jours à Mévouillon

Mévouillon c’est 5 décollages toutes orientations dans un rayon de 5km, et Laragne à 20km. Sur le papier c’est parfait. Sauf qu’il y a entre 200 et 500 mètres de gaz tout au plus. On ne savait pas trop quoi penser de ce spot. Si on ne trouvait ni thermique ni soaring, on se contenterait de micro vol rando.
Jess, Rémi, Alexis et moi sommes donc partis avec pour seule ambition de repérer le secteur.

Jeudi découverte de Laragne, plus précisément la montagne de Chabre. Laragne étant la ville juste en dessous, où il y a un immense atterro, mais accessible seulement quand ça thermique.

MP prévoyait du Sud, on a eu du Nord-Ouest. La logistique faisait qu’on ne pouvait poser que coté Sud. On ne se laisse pas abattre et on décolle. C’est beau, et on glisse jusqu'à l'atterrissage. Le deuxième vol était plus compliqué, le vent s’est renforcé et seul Rémi a décollé.

On a ensuite pris la route jusqu’à Montbrun les Bains, pour récupérer notre modeste logement pour les 4 jours.

Vendredi matin, on décide d’aller au fort de Mévouillon. On se gare à l’école de parapente, au pied du fort.  On gratte quelques infos, le déco est en Est, pour un matin ça devrait le faire. Une équipe de 4 parapentistes a prit les devants, ça nous rassure. On y va aussi. Il y a 250 mètres de dénivelé à faire pour atteindre le déco. C’est rapide, et plus on monte, plus on voit que la manche à air est complètement cul, mais un vrai cul. Le bon gros cul où tu sais que tu n’auras pas de créneau nul pour décoller.

Assez parlé de cul, je propose de faire le tour de cette petite montagne. Et là, délivrance, un décollage en Ouest parfaitement orienté ! Le groupe qui était devant nous se prépare. La réponse à la plus importante question du moment arrive enfin : un pilote décolle et ça tient ! J’étais surexcité en le voyant, on allait pouvoir profiter un peu en l’air et pas faire seulement un plouf de 250 mètres. C’est parti pour une trentaine de minute de soaring. Pour poser côté Ouest, pas d'inquiétude, il y a plein de champs.

Pour la suite de la journée, on est allé voir à la montagne de Bergiès, où il y a un décollage. Le vent bien présent et surtout mal orienté nous impose de garder les pieds au sol. On décide de repartir sur le fort de Mévouillon parce qu’on y voit des voiles. Deuxième round, cette fois avec beaucoup de vent, des nuages, et la météo qui annonçait un risque de pluie. C’en est trop pour Jess et moi, mais Rémi et Alexis se mettent en l’air pour faire un saute mouton. Ils sont passés d’un spot de soaring à un autre. On va les rejoindre en voiture, et on découvre un superbe spot de soaring en Ouest, la montagne de Buc. Il y a des décollages à différentes altitudes tout le long de la crête jusqu’au sommet à 1442 m. Et c’est la seule montagne du coin à posséder une balise. On en profite tous pour ce faire un dernier vol et découvrir ce site.

Le samedi matin, avec MP qui annonce de l’Ouest, nos envies se dirigent tout de suite sur cette montagne du Buc. On part même avec les petites ailes parce que le vent doit forcir dans la journée. Finalement lors des premiers vols on fait des ploufs améliorés. Puis au fur et à mesure de la journée, le vent se renforçant on peut tenir en l’air. On en profite, ça nous change de nos spots de vols habituels. Ce qui limite nos vols c’est finalement le froid. Bien fatigué par nos montées raides au déco, et par le froid, on rentre boire un vin chaud.

Sur le retour on découvre ce spot, on était pas assez chaud pour se baigner.

Dimanche, vent du nord annoncé, on décide de prendre la route le matin, et de se trouver une rando sur le chemin,
Nanouk faisait partie du voyage, elle veillait sur nous au décollage.

Et quelques images de nos vols en bonus.